Présentation

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Historique du Centre Hospitalier de Vendôme

Les origines du Centre Hospitalier de Vendôme sont fort anciennes : les chroniques du Moyen Âge nous apprennent l’existence, en 1152 déjà, d’une maison d’asile à l’intention des pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle. Elle comprenait une chapelle, sous laquelle devait se trouver un refuge.

De la maison-dieu à l’Hospice

Cette situation donna au comte Bouchard IV l’idée de fonder à Vendôme, pour les malades de la ville, un lieu d’accueil confié à des Frères condonnés, les mêmes peut-être qui, déjà, prenaient soin des pèlerins de Saint-Jacques. L’établissement prit alors le nom de maison-dieu.
Les Frères condonnés appartenaient aux religieux de la Congrégation Saint-Sulpice de Rennes. Ils étaient, comme dans l’ordre de Fontrevault, soumis à un monastère de femmes. Un supérieur les régissait. Elu par eux, il prenait le titre de Maître de la maison-dieu.
Au XIIIème siècle, les biens de la maison-dieu augmentèrent rapidement par suite de donations répétées des comtes, de leurs familles et des principaux personnages du pays. Nombreux également furent les legs de particuliers. Les Frères eux-mêmes et la population de Vendôme avaient pris l’habitude de doter l’établissement de rentes et autres sommes d’argent…
L’existence de la maison-dieu de Vendôme se poursuivit pendant plusieurs siècles et rien n’autorise à croire que son service ait été défectueux. Au XVIème siècle commença la décadence. La règle des Frères condonnés se relâcha : leur administration laissait à désirer. Leur mission était si mal remplies que vers 1550, les bourgeois de Vendôme fondèrent en dehors de la ville, aussi loin que possible du centre de leurs affaires, une maison pour les malades appelée Le Sanitas, qui à donné aujourd’hui son nom à un quartier et à une rue de Vendôme, rappelant ainsi l’établissement disparu.
La décadence de la maison-dieu s’accentua à la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème. Les Frères avaient tendance à vivre en chanoines, laissant l’administration aux religieuses auxiliaires. Aussi, l’acte du duc César de Vendôme (fils légitimé d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées) fut-il bien accueilli lorsqu’il s’avisa, en 1619, d’acheter leur maison pour en faire un collège. Les Frères condonnées furent indemnisés.

Le 19 août 1623, le nouveau collège fut fondé et la maison-dieu transformée entre-temps en Hospice Saint-Jacques, transférée en l’Hôtel de Chicheray. C’est toujours l’emplacement actuel du Centre Hospitalier (rue Poterie).
C’est à cette date, semble t’il, qu’il prit le nom d’hôtel-dieu.
Au XVIIème siècle, l’hôtel-dieu, que gouvernaient 8 soeurs de la congrégation Saint-Lazare dont une supérieure, disposait de 30 lits. A la même époque, les administrateurs furent désignés parmi les magistrats de la ville.
Le grand bâtiment actuel, dit de l’hospice, aurait été construit au commencement du XVIIème siècle, au frais de Louis Mesnard, docteur en médecine, et de René Augry. La Chapelle (dont l’Autel est toujours visible, en face de la salle du conseil d’administration), dédiée à Notre-Dame, fut restaurée en 1733 par messire Charles-Gaspard Massard, qui s’était retiré depuis 15 ans à l’hôtel-dieu où il mourut en 1734, âgé de 79 ans.
Du fait de la Révolution, les soeurs de Saint-Lazare furent remplacées en 1792 par des femmes de la ville jusqu’en l’an XI (1803). A cette date, l’hôpital revint entre les mains des religieuses. Les Filles de la Sagesse en prirent la direction qu’elles assumèrent jusqu’en 1905, époque de la laïcisation. Dès lors, l’hôtel-dieu avait vécu. Place était faite à l’Hôpital-Hospice.

De l’Hôpital-Hospice au Centre Hospitalier

Une note émanant du bureau de la commission de l’hôpital du 3 Messidor au XIII (22 juillet 1805) évaluait le revenu foncier de l’établissement à 11 960 livres. Les revenus mobiliers n’étaient pas élevés. Les bâtiments furent successivement agrandis grâce à des dons particuliers et à force d’économies. Au XIXème siècle s’élevèrent d’importants locaux ayant leur façade à l’est, sur la rue Poterie, pour le service des vieillards hommes et des pensionnaires.
L’établissement dut recevoir au titre d’hospitalisés les civils atteint de maladies aiguës et chroniques et les malades ou blessés, militaires ou marins. L’hospice avait pour fonction de recueillir les vieillards septuagénaires indigents, ainsi que les vieillards valides au titre de pensionnaires. La maison comptait 260 lits pour les hospitalisés, avec 12 infirmières et surveillantes, 35 garçons et filles de service.
Au début du XXème siècle, les sept administrateurs étaient le maire de la ville, deux membres élus par le conseil municipal et quatre membres désignés par la préfecture. En 1905 fut édifié un bâtiment pour les services de médecine et de chirurgie. Cette date montre l’ancienneté des locaux actuels de l’établissement, dont la commission administrative dénonça en 1958 la vétusté et le caractère devenu peu fonctionnel.
Ce n’est qu’en 1969 et 1970 que la commission administrative put faire procéder à une modernisation de la partie sud du bâtiment pour un montant de 450 000 francs, produit de la vente d’un domaine rural. Mais cette modernisation faite par les seuls moyens financiers de l’établissement se révéla insuffisante. La capacité de l’hôpital restait faible. le plateau technique vétuste ne correspondait pas aux derniers développements de la science médicale.
Le conseil d’administration (nouvelle appellation de la commission administrative) décida alors d’aliéner ce qui restait du patrimoine de l’établissement pour financer les travaux. La Caisse des Dépôts et Consignations apporta son concours financier. Ainsi naquirent les services actifs de soins de l’établissement, dont le coût s’élèvera à 8 millions de francs.

A partir de 1975, de gros investissements de modernisation concernèrent :
> Les Services Généraux, l’Administration et la Pharmacie,
> Le Service de Psychiatrie ouvert le 1er février 1978,
> Le Centre de Cure Médicale, ouvert le 1er Novembre 1980,
> L’aménagement du Service d’Accueil et d’Urgences,
> L’aménagement du Plateau Technique: anesthésie-réanimation, explorations fonctionnelles et gazométrie artérielle, salle de surveillance post-interventionnelle.
En 1999, s’appuyant sur le nouveau schéma régional d’organisation sanitaire selon lequel ne devait subsister, à Vendôme, qu’un seul plateau technique chirurgical et considérant dans le même temps l’existence, sur la ville, d’une clinique privée chirurgicale active, le directeur de l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) décida que le CH, à l’avenir, se consacrerait exclusivement aux spécialités médicales. La commission exécutive de l’ARH par délibération du 17 août 2000, fixa les capacités du CH à 556 lits et 26 places. L’établissement gère un SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation). Il accueille en outre un centre de dépistage anonyme et gratuit du SIDA ainsi qu’un centre de planification et d’éducation familiale.

Les établissements gérés par le Centre Hospitalier de Vendôme-Montoire

Le Foyer pour Adultes Handicapés Mentaux :

Le centre hospitalier a acquis en 1985 à 11 km de Vendôme, le château de Courtozé construit en 1862 sur les ruines d’un ancien prieuré. Acheté par la caisse primaire d’assurance maladie en 1945, il servit successivement de maternité puis de centre de rééducation, de diététique et de convalescence. La résidence de Courtozé devint un Foyer pour Adultes Handicapés Mentaux le 1er octobre 1985. Il accueillait 70 résidents.
Aujourd’hui le Foyer se trouve à la résidence de « La Varenne » à Azé.

L’E.H.P.A.D. « Les Tilleuls » :

Vers 1140, les chevaliers de l’ordre du temple établirent à Vendôme une première fondation constitué d’une église et d’un couvent qu’ils vendirent en 1223 aux Cordeliers, venus du Mans.
Le Chapitre des Cordeliers comprit jusqu’à 350 religieux en 1511. En 1589, Henri IV s’empara de la ville alors ligueuse, le couvent fut pillé, l’église incendiée et les religieux chassés ou tués.
Le couvent fut rétabli en 1742, mais en 1770, il ne restait plus que 5 religieux. Le 30 avril 1790, ils furent expulsés et leurs biens vendus nationalement pour 22 600 livres.
En 1814, l’établissement devint collège, régi par les Bénédictines du Calvaire. Le 23 juin 1960, les religieuses quittèrent les lieux. En 1964, l’Hôpital racheta le couvent pour en faire une Maison de Retraite. Elle ouvrit ses portes en 1971 pour 72 résidents.

L’E.H.P.A.D. Antoine Moreau :

L’histoire de l’E.H.P.A.D. Antoine Moreau sis à Montoire, remonte au début du XIIe siècle où les maladreries situées sur les routes des pèlerins de Saint Martin de Tours et de Saint-Jacques de Compostelle constituaient les seuls établissements hospitaliers de la région.

Appelé « La maladrerie de la Madeleine », il fut le premier hôpital du canton. Les lépreux y étaient accueillis. Une Maison-Dieu fut créée sous le nom de Saint-Léonard.

En 1671, Antoine Moreau, curé de Montoire, fonda la Communauté des Sœurs de la Charité de Montoire. Il acheta une maison rue Saint-Laurent et les vastes terrains qui l’entouraient pour y installer les religieuses. Puis, il fit construire un couvent et une chapelle. Les religieuses abandonnèrent ces lieux en 1789 et l’hôpital installé rue Saint Denis dans l’hôtel du Luxembourg, fut transféré sur ce site.

De 1941 à 1995, la communauté religieuse des sœurs de la Charité a été présente à l’hôpital de Montoire qui porte le nom d’Antoine Moreau depuis 1945.

L’hôpital comptait 10 lits à l’époque de la révolution et en l’an 6 de la république, il devint hospice civil et militaire. Par arrêté ministériel du 5 juin 1961, l’Etablissement a été classé Hôpital Rural. Après la fermeture de la maternité en 1973, d’importants travaux en 1976 ont amené la capacité à 173 lits.

L’hôpital a tourné une page de son histoire en se modernisant. La rénovation réalisée de 2009 à 2013 permet d’offrir aux résidents les meilleurs soins possibles dans un cadre agréable et confortable.

Fusionné avec le CH de Vendôme au 1er janvier 2018, l’E.H.P.A.D. compte aujourd’hui 172 places d’hébergement (dont un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés et une Unité d’Hébergement Renforcé) et 6 places d’accueil de jour.